LES NOUVEAUTES ZERO PHYTO
PHILOSOPHIE DE LA DEMARCHE
La gestion différenciée s’inscrit dans le développement durable. Elle vise à concilier un entretien environnemental
des espaces verts, des moyens humains et du matériel disponibles avec un cadre de vie de qualité.
Qu’est-ce que le développement durable ?
Le développement durable consiste à répondre aux besoins actuels sans compromettre la possibilité des
générations futures à répondre aux leurs. On le définit également comme une façon de concilier environnement,
économie et société.
Au quotidien, cette philosophie est facilement perceptible notamment dans son approche environnementale :
comment maintenir la qualité et préserver les ressources en eau ?
Comment réduire les consommations d’énergie
et assurer le développement des énergies renouvelables ?
Comment réduire nos productions de déchets et
recycler ceux qui peuvent l’être ?
On pourrait ajouter des questions liées aux populations. Par exemple comment assurer les besoins vitaux de
tous (manger, dormir, vivre en sécurité et à l’abri) ? Comment permettre à chacun de vivre une vie épanouie et en
bonne santé ? Comment favoriser le lien social, les échanges entre les personnes vivant dans un quartier, dans
une ville ?
En quoi la gestion différenciée s’inscrit-elle dans le développement durable ?
La gestion différenciée consiste à pratiquer un entretien adapté des espaces verts selon leurs caractéristiques et
leurs usages. Il s’agit de faire le bon entretien au bon endroit. Cette démarche est particulièrement pertinente pour
les communes qui ont de plus en plus de surfaces à entretenir avec des effectifs et des moyens qui stagnent. Elle
est également bien adaptée aux sites sensibles et naturels par son approche environnementale. Elle est une
réponse à plusieurs enjeux.
• Enjeux environnementaux :
- préserver la biodiversité des espaces naturels,
- limiter les pollutions : produits phytosanitaires (herbicides, pesticides), bâches plastiques…
- gérer les ressources naturelles : économies d’eau, gestion des déchets verts…
• Enjeux culturels
- valoriser l’identité des paysages communaux,
- mettre en valeur les sites de prestige et patrimoniaux,
- diversifier et transmettre le savoir-faire et l’art du jardinier.
• Enjeux sociaux
- améliorer le cadre de vie des habitants en mettant à leur disposition une diversité d’espaces,
- éduquer le grand public à l’environnement,
- favoriser l’autonomie des agents.
• Enjeux économiques
- faire face à des charges de fonctionnement de plus en plus lourdes (augmentation des surfaces),
- optimiser les moyens humains, matériels et financiers,
- maîtriser les temps de travail,
- adapter le matériel (faucheuse, broyeur…).
METTRE EN ŒUVRE LA GESTION DIFFERENCIEE
Pour mettre en place la gestion différenciée, il faut bien connaître les espaces concernés pour définir le type de
gestion qui leur conviendra.
Les inventaires quantitatif et qualitatif
Pour bien connaître les espaces, il faut faire un inventaire quantitatif :
• lister et nommer les différents espaces de la commune ;
• les localiser sur un plan ;
• les classer par typologie (selon l’Association des Ingénieurs des Villes de France) : parcs, accompagnement
de voies, abords de bâtiments publics, sports…
et un inventaire qualitatif :
• description (qualité paysagère, valeurs historiques, culturelles, environnementales…).
• usages et fréquentation.
• biodiversité (faune, flore).
• problématiques (accessibilité, entretien, réglementation…) et enjeux.
• objectifs et évolutions.
La classification par codes d’entretien
Cette classification est la base de la gestion différenciée : on aura une gestion différente pour chacun des codes. Il
ne s’agit pas de donner une «valeur» aux espaces mais de définir précisément les prescriptions d’entretien.
Voici un exemple de classification. On peut définir des espaces :
- code 1, espaces horticoles, espaces de prestige très soignés (ex. abords de la mairie),
- code 2, espaces jardinés, sollicitant moins de présence de l’équipe d’entretien (ex. espace de jeux),
- code 3, espaces rustiques, d’aspect plus naturel, sans engrais ni traitement phytosanitaires (ex : liaison
piétonne).
- code 4, espaces naturels, où le jardinier accompagne la nature (ex. bord de rivière).
Le nombre de codes peut être plus ou moins important, du plus sophistiqué au plus sauvage, et doit s’adapter à la
commune ou au site. Pour chaque code, on définira des prescriptions d’entretien : tonte ou fauche, arrosage ou
pas, désherbage manuel ou thermique…
Des fiches résument pour chaque site les aménagements et les entretiens à faire. Elles deviennent une sorte de
guide pour les équipes d’entretien. Des fiches résument pour chaque site les aménagements et les entretiens à faire. Elles deviennent une sorte de
guide pour les équipes d’entretien.
La communication
Il est important de communiquer :
- au sein de l’équipe municipale (élus et agents techniques) ou de l’équipe gestionnaire du site, afin de mettre
en place la démarche, de la partager et de la «porter»,
- vers les utilisateurs, habitants et usagers, pour leur faire comprendre pourquoi on modifie l’entretien d’un
espace : un espace plus naturel n’est pas une espace «négligé»,
- vers les concepteurs qui vont intervenir sur les sites.
La gestion différenciée appliquée par les particuliers
Si la mise en œuvre de la gestion différenciée a été conçue pour les communes, on peut également appliquer
certains principes dans le jardin. On peut ainsi définir des espaces à usages différents : jardin potager, espace de
jeux, de détente… et pratiquer un entretien adapté et écologique (voir la plaquette «biodiversité au jardin» du
CAUE).
QUELQUES EXEMPLES DE PRATIQUES INSCRITES DANS LA GESTION DIFFERENCIEE
Gestion de la ressource en eau
• choisir des végétaux adaptés peu gourmands en eau : plantes vivaces, essences locales…
• planter en pleine terre avec un paillage biodégradable, maintenant l’humidité, plutôt qu’en jardinière ou en potée suspendue.
• récupérer les eaux de pluie…
Conservation de la diversité floristique et faunistique
• choisir des essences locales et diverses.
• supprimer les produits de traitement chimiques, utiliser des techniques alternatives.
• laisser des espaces «sauvages» et faucher après la montée des graines…
Gérer les déchets
• réduire la quantité de déchets en diminuant ou supprimant certains produits (ex. bâche plastique).
• «recycler» les déchets verts (déchets de tonte, de taille, les feuilles) en compost ou en paillage…
QUELQUES EXEMPLES DE PROCEDES INNOVANTS
Le paillage
Composé de copeaux ou de broyats de végétaux, le paillage est déposé aux pieds des plantes. Il a plusieurs
fonctions :
- éviter la prolifération des mauvaises herbes en «occupant» la surface du sol,
- protéger le sol de l’érosion éolienne et hydraulique,
- conserver l’humidité du sol en limitant l’évaporation,
- enrichir le sol en matière organique.
La communication
Il est important de communiquer :
- au sein de l’équipe municipale (élus et agents techniques) ou de l’équipe gestionnaire du site, afin de mettre
en place la démarche, de la partager et de la «porter»,
- vers les utilisateurs, habitants et usagers, pour leur faire comprendre pourquoi on modifie l’entretien d’un
espace : un espace plus naturel n’est pas une espace «négligé»,
- vers les concepteurs qui vont intervenir sur les sites.
La gestion différenciée appliquée par les particuliers
Si la mise en œuvre de la gestion différenciée a été conçue pour les communes, on peut également appliquer
certains principes dans le jardin. On peut ainsi définir des espaces à usages différents : jardin potager, espace de
jeux, de détente… et pratiquer un entretien adapté et écologique (voir la plaquette «biodiversité au jardin» du
CAUE).
Le désherbage thermique
Il permet de remplacer le désherbage chimique lorsque le désherbage manuel n’est pas possible (grandes
surfaces, passages fréquents…). Il consiste à «ébouillanter» les plantes avec une projection de vapeur d’eau. Il
existe également des systèmes de désherbage thermique au gaz.